Impact de la politique monétaire de la BCE sur l’environnement financier
Impact de la politique monétaire de la BCE sur l’environnement financier
La Banque de France a récemment adapté son taux d’usure pour suivre les fluctuations du marché financier en mensualisant ce taux à partir du 1er février jusqu’au 1er juillet 2023. Cette décision intervient alors que nous assistons à une hausse conséquente des taux d’intérêt en raison de la politique budgétaire et monétaire ferme de la Banque Centrale Européenne, qui vise à freiner l’inflation.
Comment expliquer cette envolée des taux ?
La situation géopolitique instable combinée à la reprise économique post-pandémie, ont entraîné une augmentation des prix des matières premières (acier, bois, céréales, énergies, etc.), renforçant la nécessité d’une action rapide.
En janvier 2023, l’Europe a enregistré un taux d’inflation fort de 8,5%, ce qui provoque une baisse de la consommation des ménages. La BCE s’est fixée pour objectif de ramener rapidement le taux d’inflation à un niveau proche de 2%, son taux cible. Face à cette situation alarmante, la BCE a décidé de prendre des mesures drastiques en relevant les taux d’intérêt directeurs, ce qui a rendu le crédit plus cher.
Quelles sont les retombées de ces augmentations ?
Les taux directeurs ont augmenté de façon répétitive et tout indique qu’une nouvelle hausse devrait être annoncée pour le mois prochain, en mars. Cette mesure se fait sentir sur les taux de refinancement ce qui entraîne une inflation des taux nominaux. L’actualisation mensuelle du taux d’usure permet de donner du répit aux acteurs du secteur financier, de façon temporaire. En effet, l’accès au crédit est ponctuel puisque les banques ajustent leurs taux débiteurs à la hausse afin de suivre l’augmentation du marché monétaire.
Perspectives pour l’avenir
Des spécialistes s’attendent à ce que la BCE ralentisse l’augmentation de ses taux au printemps prochain, ce qui aura pour effet de permettre aux banques de relâcher leur politique de tarification. Cela améliorera la rentabilité des banques et des acteurs du crédit, leur offrant plus de flexibilité pour octroyer des prêts, mais à des taux différents de ceux précédemment observés. Les investisseurs et les futurs propriétaires bénéficieront de conditions plus souples pour l’obtention de prêt, mais pourraient subir une perte de plusieurs m² sur leur logement. En effet, depuis la remontée des taux (septembre 2022) les Français ont perdu en moyenne 12m².
En conclusion, la politique monétaire de la BCE joue un rôle crucial en soutenant les établissements financiers et les investisseurs pendant cette période d’envolée des taux, mais il est important de garder à l’esprit que cette situation est temporaire. Les conditions pour l’octroi de crédits pourraient évoluer par rapport à celles observées ces dernières années, bien que les conditions devraient être plus favorables.